Les Chroniques de Candy

Arielle colora la vie

S’il y avait un bouton unlike sur Facebook ,beaucoup d’entre vous l’auraient cliqués pour cet article. Je vous explique : sortir dans la rue en talons ne me pose pas de problème, mais il y a aussi des choses que j’assume moins. Comme mon admiration pour certaines chanteuses. Mais après avoir vu l’une d’elles hier soir au Châtelet, j’ai décidé de faire mon coming out. J’aime Arielle Dombasle. 

 

Vêtue de mon manteau de fourrure véritable renard et lapin, je fais mon entrée dans le théâtre et j’achète le programme. Je monte les cinq étages qui mènent à l’amphithéâtre (et oui, suis une pauvresse, malgré les apparences). Installée dans le fauteuil une demie heure avant le début, je cherche le meilleur angle pour voir la scène à travers les gardes fous, et par la même occasion, je regarde le public. Indescriptible. Beaucoup de vieux, de vieilles élégantes et des pédés de partout. La salle était pleine à ras bord, pas une place de libre, même derrière les piliers. 

 

Les lumières s’éteignent, et elle arrive sur scène. Habillée d’une robe en strass gris, et le boa qui va avec, et elle débute avec Tonight. La robe, signée Jean Paul Gaultier, est démontable : elle enlève le bas de la robe et hop, elle a un haut seyant, des pantalons en cuir et des bottes Louboutin. Sa silhouette filiforme m’étonna encore une fois. Elle enchaine avec un medley de ses chanson lounge, Mokobé vient la rejoindre pour une reprise rap de Pata Pata. Elle se change en Marlène, revient, commence le deuxième acte avec C’est Magnifique. J’en avais des frissons. En vrai, sa voix rend encore mieux qu’en enregistrement. Peut être que le échos aidaient un peu, mais le fait est que sa voix est plus cristalline en vrai. En tout, elle s’est changé cinq fois. La suivante était en robe sirène écrue, puis elle était en danseuse de flamenco et a fini en Wonderwoman pour Extraterrestre, en duo avec Katerine. La finale, Mambo 5 remixée pour boîte de nuit éléctro, avec tous ses danseurs  et musiciens autour d’elle sur scène m’a donné une pêche et m’a permis de tenir toute la nuit (malgré le fait que j’étais entourée des résidus de la Fashion Week de Temps L à Paris). Des costumes à n’en plus finir. Une scène illuminée de sept panneaux, et des faisceaux de lumière en accord avec la couleur et le ton de la chanson pour mettre la salle dans l’humeur. Et elle a une vraie présence sur scène. Elle arrive à remplir l’espace avec son corps à me faire pâlir. 

 

Moi qui me plaignais d’une scène vide il y a quelques temps, là ce n’était pas le cas. Elle y a mis le paquet. Cinq danseurs légèrement vêtus et musclés comme on aime, (dont deux qui étaient avec elle à Bastille pour la marche) une danseuse de flamenco, des néons, des tubes de lumière, des musiciens, rien n’a été oublié. Et sa voix, le grand sujet de débat. Elle A une voix, elle sait faire des modulations, elle sait tenir une note, elle fait des vibratos de malade. Que demander de plus à une chanteuse ? Evidemment, le problème est qu’elle a fait beaucoup de reprises, et souvent des chansons déjà chantées par des voix extraordinaires mais tellement différente de la sienne. Une chanson écrite pour Myriam Makéba ne sied pas à la voix aiguë de Arielle Dombasle. Après, l’interpréter en rap, on aime ou on aime pas. Par contre, sur C’est Magnifique, sur du Klaus Nomi, ou sur La Nativité (extrait du Messie de Haendel) elle s’en sort divinement bien. Idem pour Drink rum and Coca Cola. 

 

Il est vrai que sa voix est très typée, et il aurait fallu qu’elle trouve un compositeur pour écrire des chanson pour sa voix. Par exemple, sur “Glamour à Mort” écrit quasi totalement par Philippe Katerine. La folie des deux personnages a donné cette merveille de musique loufoque et décalée. La preuve qu’elle lui faut des chansons dédiées à elle ! 

 

Je conclue en notant que les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Pas avec moi en tout cas. 



28/06/2012
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