Les Chroniques de Candy

Découverte d'un nouveau monde

Mes gouts en matière de bijoux sont vastes, mais en ce qui concerne les films, je me suis toujours limité à l’Age d’or de Hollywood et aux grandes Divas. Les films d’actions et autres films de suspense ne m’ont jamais attirés. Je préfère de loin les répliques de Mae West que de voir des masses de muscles entourés de bimbos se taper dessus dans une histoire totalement improbable et dépourvu d’esthétique et où les costumes se résument à la banalité urbaine. Mais récemment, lors de quelques séances de soirées DVD, j’ai découvert, grâce à un ami qui est tombé dans le charme et le chic lorsqu’il était petit, un tout autre genre de film, ou devrais je dire deux autres genres : les films d’horreur et les films SF. Ma connaissance en matière de films qui font peur se résumait à L’Exorciste, qui m’avait traumatisée lorsque j’avais huit ans.

 

Confortablement installé dans un canapé en cuir jaune ocre et un verre de vin pétillant posé sur la table gigogne, on entame Dead Snow, un film d’horreur Danois. Je m’apprêtais à avoir peur, comme avec l’Exorciste, peu d’années auparavant… Rien de tout cela ! Le film était plus drôle que horreur. Une bande de jeunes qui vont en vacances dans un chalet à la montagne, et se font attaquer par une bande de zombies, qui sont Nazis en sus. Les d’jeunes meurent tous, un à un, de manière ‘horrible’. Tout commence avec la découverte d’un trésor (assez minuscule d’ailleurs: une petite boîte de bijoux qui ne brillent même pas), qui appartenait aux Nazis. Je note qu’à l’école, on nous avait jamais dit qu’ils ornaient leurs uniformes Hugo Boss de bijoux, ou qu’ils portaient des boucles d’oreilles.  Le chalet se fait attaquer par les méchants, et là, commence la boucherie. Un des zombies se fait couper la main, mais arrive quand même à déchirer la tête de l’un d’entre eux. Comme vous pouvez l’imaginer, la cervelle d’un ami répandue par terre, cela gâche légèrement les vacances. Les autres doivent faire face à un Adolf un peu abimé mais agressif et à ses soldats morts vivants. Du sang de partout, un massacre de zombie à la tronçonneuse, essayer de ne pas se faire mordre sinon on se transforme soi même en créature de l’au delà. Lorsque cela arrive à l’un d’entre eux, il s’ampute le bras à coups de machette (courageux, le mec) et cicatrise tout cela avec une torche enflammée. Un autre tombe d’un précipice, mais n’atteint pas le fond, car il reste accroché à un arbre. Si ce n'était pas par ses tripes, il aurait pu survivre. Tout cela finit par un incendie du chalet et le dernier survivant qui essaie de s’échapper. Malheureusement, il avait sur lui une pièce d’or des bosch. Il se fait défoncer le crâne par Hitler lui même. Bref, ce fut un grand moment de découverte. Le kitch du film m’avait tellement plu que j’en redemandais.

 

Peu de temps après, il décide de me faire visionner Rec, tome un. (Oui, l’ami en question était tombé dans l’humour aussi, visiblement). Toujours dans le canapé, toujours un verre de vin sur la table, le film démarre. Moi qui m’attendais à un Dead Snow bis, je fus pris de court. Rec est un genre différent. Le sang coule à flot, les blessures ouvertes ne manquent pas, et le suspense est insoutenable. Filmé à la manière de Blair Witch (auquel je n’avais rien compris), le film se passe à huis clos dans un immeuble contaminé par un mal inconnu qui rend tout le monde agressif. Virus, bactérie, esprit malin ou autre, on ne sait rien. Je voyais ces pauvres gens, enfermés seuls dans leur immeuble, sans explication, sans bouffe sans informations, sans parfum. L’horreur absolu, car ils suaient abondamment. Ils se font contaminer, un à un, après morsure (encore une fois… faites gaffe, mes chéries ! )  et deviennent hyper hystériques et agressifs. On apprend tout par bribes, et le mystère se dévoilé dans les trois dernières minutes du film. Faut vraiment être maso pour visionner ce DVD ! J’ai dû rater au moins la moitié, car à chaque fois qu’il y avait du sang ou une blessure vive à l’écran (en moyenne chaque 45 secondes) je m’enfouissais le visage dans une couverture en laine mexicaine, d’une douceur incroyable. Moi qui croyais que la scène la plus horrible du cinéma était lorsque Bette Davis montre le rat à Joan Crawford dans Baby Jane, je fus désillusionné. Pour Rec 2, j’attendrai un peu. 

 

Ayant eu ma dose de sang et d’adrénaline après Rec 1, j’ai suggéré que le prochain film serait Sunset Boulevard, pour me laver les yeux de tout ce gore. Un moment de bonheur, suivi par un autre moment de beauté : la découverte des films SF :  Mission to Mars. Quatre astronautes qui vont sur la planète rouge, trois d’entre eux meurent dans une tempête et l’autre ne peut plus communiquer avec la base. Une équipe de secours est envoyé pour le récupérer. Je n’ai pas essayé de comprendre toute la partie technique, je me suis concentré sur les images. C’était beau, cela donnait vraiment envie d’aller prendre ses prochaines vacances sur Mars, surtout si le rocher qui se transforme en tête qui n’est pas sans rappeler une sculpture de Modigliani existe vraiment, et que les martiennes brillantes sont aussi gentilles que dans le film et nous racontent que c’est eux qui ont inventé l’ADN (si j’ai bien compris) et qui ont envoyé la vie sur la terre. Pas de morsures fatales dans ce film de Brian de Palma. 

 

Tout un nouveau monde à explorer, vous dis-je ! 



28/06/2012
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