Les Chroniques de Candy

Il faut une légende...

Comment assister à la Gay pride en janvier ? En allant voir Burlesque. 

Après une séance de photo improvisée, j’entre dans la salle en compagnie de Georgia, Christina, Coco, un barbare (il n’aime pas cher) et une petite dont je fais l’éducation. La salle est quasiment vide, mais bientôt, une procession d’homosexuels, de filles à pédés et ceux qui s’illusionnent toujours sur leur hétérosexualité la remplit. Armées de nos popcorns et nos ice teas XXL, nous regardons les beaux mâles dans la salle en attendant le début du film.

 

Une merveille ce film. Un casting parfait - Cher, Christina Aguilera et Stanley Tucci. Le scénario est assez simple : Cher est propriétaire d’un cabaret et a des dettes. Stanley est son assistant et bras droit. Christina est une jeune fille pleine de talent et de culot qui s’impose et se fait respecter par tout le monde, y compris par la propriétaire qui n’écoute personne sauf elle même. La jeune chanteuse débute comme serveuse et finit par être la favorite de Cher; et cette dernière, sur une idée de Christina, sauve son cabaret in extremis d’un agent immobilier. Et entre tout cela, des histoires de coeur, de drame, de trahison, mais un happy ending quand même.

 

Cher. Une légende. Une Diva comme on n’en fait plus de nos jours. Une comédienne hors pair. Une voix sans égal. Une présence à éclipser tous les autres. Elle fait son apparition sur la scène de son cabaret, entourée de ses filles, vêtue d’un corset couleur chair, une veste à queue de pie et un chapeau. Sans exagération, elle n’est pas sans rappeler L’Ange Bleu. Un cri m’a échappé en la voyant, elle était sublime. Plus jeune encore qu’il y a dix ans. Encore une fois, elle confirme son talent de comédienne dans un rôle fait sur mesure pour elle : têtue, froide, sensuelle, caractérielle, sûre d’elle, ne se trompe jamais mais avec un fond gentil. Le fait qu’elle n’ait plus d’expressions faciales l’aide : elle n’a pas beaucoup d’efforts à faire pour être froide. Même aux moments où elle donne l’impression de baisser les bras, elle reste imposante. Habillée en noir pratiquement tout le long du film, c’est un vrai plaisir de la voir déambuler et régenter son petit monde avec un poing de platine. Elle n’interprète que deux chansons dans le film, mais à chaque fois, elle fait vibrer mes nerfs avec sa voix de crystal. Comment ne pas se tortiller sur “Welcome to Burlesque” ? “You haven’t seen the last of me” est passé au niveau de plus beau slow de tous les temps, presque au même niveau que “Don’t Cry for me Argentina”.

 

Christina est une chanteuse, avec une vraie voix. Même si côté comédienne, elle a un peu de chemin à faire, le manque est compensé par sa voix et ses chorégraphies. Et ses costumes, maquillages et autres perruques sont des orgasmes pour les yeux. Stanley Tucci est à l’égal de lui même. Son rôle n’est pas sans rappeler Prada - que ce soit dans la scène où il sort des tenues pour Christina, ou lorsqu’il parle français avec cet accent à faire jouir n’importe quelle fille dans la salle. En plus, il est gay dans le film. Que demander de mieux ! 

 

Vu que le film se passe dans un cabaret, nul besoin de vous dire que les strass, latex, paillettes, plumes d’autruches et perles fusent de partout. Et quelle ne fût pas ma surprise en voyant Cher sortir une robe rouge de sa penderie, exactement la même que j’ai achetée il y a trois semaines. Même les hétéros du film sont bien habillés et maquillés - du Kôhl et fond de teint imposé pour tout le monde par Cher. En marge de tout cela, nous avons droit à une musique de Madonna et une chanson en playback de Marylin. Que demande le peuple...



28/06/2012
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