Les Chroniques de Candy

People in Fashion

Et oui, j’étais parmi les 1000 personnes au Backstage vendredi dernier pour People in Fashion, cette édition très spéciale du magazine People.  La présentation d’un magazine concocté par Alexandra méritait bien un tel succès!

 

Donc après maintes sessions de shopping, j’ai finalement trouvé de quoi me mettre pour me rendre au Henessy. Déjà, toute la foule habituelle du monde de la mode y était. Cela faisait du bien de voir ces professionnels et amateurs et amateurs qui se sont auto proclamés professionnels réunis. Des bonjours par ci, par là, attendre au bar autant de temps qu’il me faut pour visionner Cléôpatre trois fois et me faire escroquer par la même occasion, je vais me positionner au Front Row telle Grace Coddington pour le défilé qui devait être le moment phare de la soirée.

 

Anne Lise ouvre le bal. Avec un maquillage assez mal fait, sa peau magnifique était masquée par un cataplasme gris. Je commençais déjà à avoir peur pour la suite. Mes préjugés auront raison de moi un jour, car la suite était bien. Très bien même. Mon coup de coeur était pour le tailleur Lionnet-Fauzou portée par Chandré. Après les désastres récents dans la Fashion Universe, ce défilé, avec des vraies mannequins, était la preuve que tout espoir n’est pas perdu pour nous. Je me suis surprise à admirer les créations de Sanjeet Boollel, qui a délaissé les combinaisons d’astronautes en lamé pour des vraies tenues de couture. J’ai même appris que la robe qui figure sur la couverture était de lui. Moi qui croyais que c’était du Lionnet-Fauzou… Je dois vraiment me faire soigner pour mes préjugés. Tout ceci sous une lumière appropriée, rien n’était à peu près. Un BO-NHEUR. Par contre, un défilé qui dure sept minutes montre en main, c’est moyen. Mais je ne vais pas trop m’en plaindre, j’ai eu un peu plus de temps de m’extasier et de chanter les louanges de la robe d’Anais.

 

Revenons au magazine. Une couverture de la mort qui tue. Je lance un appel à l’équipe d’Essentielle pour que ses photographes apprennent à soumettre leurs meilleures photos et que la rédactrice en chef choisisse une photo digne de faire une couv, et non des poses qui seraient mieux sur une affiche d’anti-inflammatoires pour torticolis. Et que dire des interviews, sinon que beaucoup d’autres publications devraient les prendre comme maquette. Y’en a marre des pleurnicheries, des racontages de vies, de ceux qui s’inventent des ‘Masters’ alors qu’ils n’ont que des ‘Certificates’ etc… Big Up pour l’interview  Sweetie et la fraîcheur de Karen! Et cette photo de Katia, prise par la magicienne de l’appareil photo, est ce que la Perla Peregrina est aux bijoux. La perfection. Même Sanjeet m’a l’air sympathique maintenant, c’est vous dire l’ampleur de ces interviews!

 

Mais en feuilletant le magazine, une chose m’a frappée. C’est super bien fait, mais on n’y apprend rien de nouveau ! On retrouve les mêmes personnages que l’on voit partout. J’aurais espéré découvrir de nouveaux talents, des nouvelles figures. Alexandra Doigts de Fée, par exemple. Ou encore le personnage qui se cache derrière Kelvin, un des bloggeurs que les mauriciens admirent le plus. C’est vraiment très sympa d’apprendre que M. Lanappe se considère comme artiste et non seulement un make up artist, mais l’on l’a tellement vu partout, cette phrase de lui… Et Chloé Ip en anti conformiste, j’émets des doutes. Max anti conformiste, même Carmel Snow n’aurait pas pu le nier. Décalée, certes, mais faut pas pousser trop loin. Et j’aurais mieux aimé avoir une présentation de Gold Models à la place de Carrera, car cette agence n’existe plus... A mon niveau, j’ai l’impression qu’il existe un petit groupe qui se met en avant les uns les autres, sans se soucier des autres talents qui existent en dehors d’eux. L’absence d’Anabelle Fleury dans ce défilé me conforte dans mes propos. Au point où j’en suis, je pourrais écrire la biographie de Kathleen, tellement j’ai lu sur elle et son parcours dans toutes les publications possibles et imaginables. Il était inutile de nous mettre une énième interview d’elle. Son travail remarquable aurait suffi à embellir le magazine. People in Fashion aurait gagné en qualité de contenu si à la place de ces têtes qui sont déjà confortablement installés dans ce monde, on aurait eu les nouveaux talents montants. Un coiffeur, ou même un metteur en page aurait et sa place ici. On ne parle jamais d’eux, les pauvres, et ce sont bien des People in Fashion! 

 

Et pour finir, on ne demande pas aux gens d’acheter dans un édito. Non, non et non! Tout comme on ne met pas une publicité pour une marque de lait. Du lait de vache je veux dire hein, car un lait hydratant pour le corps passerait. Il y a assez de produits qui soient en rapport avec la mode pour ne pas dire que c’est difficile. Après, il est vrai que si l’on attend que la pub vient à soi sans un minimum d’efforts, faut pas s’étonner de devoir se rabattre sur du lait ou. Ou des oeufs. Chose encore plus intrigante : la rédactrice avait, auparavant, crié au scandale lorsqu’un torchon qui se voulait être magazine de mode avait, parmi ses sponsors, une marque de voiture de luxe. Personnellement, une voiture - surtout une “luxury brand” se rapproche plus du monde de la mode (l’industrie du luxe et tout ça) que du lait. Ou des oeufs qui ne sont pas des pas des Fabergé!

 

Pour conclure : Backstage était the place to be vendredi dernier, et People in Fashion est LE magazine qu’il faut avoir chez soi aujourd’hui. Faute d’apprendre du nouveau sur la mode et ceux qui la font, on apprend un anglais très correct et on aura la chance de voir des photos de qualité !

 



29/09/2013
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