Les Chroniques de Candy

Rions en, ce sera mieux.

Deux spectacles à thème gay, deux catastrophes. Donc je lance un message aux producteurs : Stop ! Arrêtez ! Les pédés aiment faire la fête ! Nous aimons les paillettes, les strass, les plumes, les couleurs, les chansons qui bougent, la musique gaie. Nous aimons les costumes et bande originale de Priscillia folle du désert. Nous nous identifions aux personnages de Beautiful People. Nous en redemandons de Another Gay Movie. Nous aimons le kitch de Kinky boots. Extravagances est notre film culte. 

 

Faut arrêter avec ces pièces qui nous rendent dépressives. Encore un tour de pédalos m’a affligé. On s’ennuie du début à la fin. C’est un amalgame de tous les clichés homosexuels bas de gamme. Même avec ça, ils auraient pu faire quelque chose  de drôle et sympa, mais non, de nos jours c’est tellement plus intello de faire dans le chiant. Des chansons aussi profondes que celles des les comédies musicales Cléopatre et autres Roméo et Juliette. Des jeux de mots aussi ridicules - “Il fait de l’effet minet, il est effémine” -  que les costumes des acteurs. Enfin, costumes est un bien grand mot. Les comédiens arrivent sur scène en manteau gris. Ayant le rythme des chansons du spectacle précédent en tête, je me disais que sous les manteaux, il y aurait un peu de couleurs sobres comme le vert fluo ou rouge acide. Que nenni : du noir ! Pull noir, pantalons noirs. La mise en scène est pathétique : rien sur scène; les comédiens évoluent sous des carrés de lumière. 

 

Des chansons sur l’adoption, le ghetto, la drague, le SIDA, le tourisme sexuel, l’Iran, le sexe, la politique et j’en passe. Des sujets ou has been, ou never been : Il n’y a que les gens qui ne fréquentent pas le Marais qui le considèrent comme un ghetto, car je peux affirmer que ce quartier est très hétéroclite : des homos, hétéros, jeunes, vieux, moches, gros, beaux, talons, sacs, casquettes, cuir, androgynes. La drague, oui c’est vrai, les gays accordent beaucoup d’importance à l’apparence. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont désagréables avec les garçons qui ne tombent pas sous leurs critères. Le tourisme sexuel avec le texte des chansons à ras les pâquerettes, je me passerai de commentaires.

Par contre, Je n’ai pas saisi tout le sens de la chanson du black qui s’était fait enchaîné et fouetté à l’île Maurice. Moi aussi, lorsque j’étais encore la bas, des gens m’avaient fait la même chose, ce n’est pas pour cela que je me suis plaint ! Bien au contraire. 

 

Mais il y a quand même un moment magique dans ce show. Un moment fantastique, qui nous fait oublier tout le reste (ou presque) : c’est quand le pianiste arrive à la fin de sa partition.

 

Le spectacle de Gardenia était tout aussi assommant. Certes, les comédiens sont chargés d’histoire et de vécu, car ce sont des vieux travs et trans qui ont travaillé dans un Cabaret jusqu’à sa fermeture. Avec de tels personnages, il y avait matière à faire quelque chose de complètement fou. Mais il y avait des longueurs, des scènes en trop, une musique monotone. Evidemment, il y avait des grands moments aussi, par exemple, lorsque les acteurs se changent et se maquillent sur scène pour une parade de stars : Gloria Swanson, Marylin, Liza Minelli etc. Des boas, des robes, de la dentelle et du talent. Un tableau génial. Mais ensuite, cela retombe dans une dépression affligeante : une scène aussi longue que les traines de Mae West sur un combat entre une trans et un jeune arabe, ou la psychothérapie d’un mec en manque d’on ne sait quoi. Malgré tout cela, le final est magnifique : tous les comédiens sont travestis et font la parade ensemble une bonne dizaine de minutes. Une fin optimiste quand même, contrairement à celle des pédalos pédalos.

 

Mais il ne faut pas désespérer mes chéris ! J’ai aussi assisté à des spectacles gays désopilants, comme Madame H, Un Coeur en Herbe ou encore Madame Mouchabeurre ! 



28/06/2012
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