Les Chroniques de Candy

UNE SHOW D’LADY


 

Vêtue très sobrement - des bas résilles que mon jean destroy orné d’épingles à nourrice laissait entre-paraitre- ,  mes yeux abrités du soleil par mes lunettes strassées, j’arrive devant Bercy, coté entrées Gradins et Balcons. Là, sur le parvis, des jeunes et des pas très jeunes. Comme quoi, on a beau lui attribuer le qualificatif d’artiste “commerciale”, elle a quand même traversé les générations. Avoir des “seniors” dans son public est déjà un exploit en soi. Après avoir franchi le point de contrôle, me faire piquer le bouchon de ma bouteille d’eau pour une raison obscure par les gens de la sécurité qui m’ont, par la suite dit “Bon concert madame” - et être complimenté par deux dames venues exprès de Lyon, je me dirige vers ma place. Les gradins étaient quasiment vides, la fosse aussi. (Normal, j’y étais une heure avant le début...) Mais une atmosphère de follitude presque palpable remplissait la salle. 

 

Je vous épargne la première partie assurée par les Semi Precious Weapons (seule chose intéressante à retenir: les chaussures du chanteur), l’entracte, les photos avec les deux merveilleuses dames de Lyon pour arriver directement à l’événement de l’année. L’apparition de notre nouvelle Icône sur scène. Elle se fait désirer (première apparition en ombre chinoise), le Palais Omnisport, maintenant rempli, le parfum de follitude plus fort que jamais, le public en délire total. L’écran se lève pour dévoiler la scène. Une vraie scène, avec une voiture, du gaz carbonique, des projecteurs et des slogans GaGaesque en néon. Just Dance, LoveGame, Beautiful Dirty Rich... Les tubes s’enchainent en live; le public est euphorique, il danse, il chance, il hurle, il pleure. 

 

Ici je tiens à ouvrir une petite parenthèse pour vous expliquer le concept du concert intitulé The Monster Ball Tour, puisque ce n’était apparemment pas évident pour tout le monde. Le Monster Ball est le lieu où se passe la plus grandiose fête du monde, la fête qui vous fera oublier vos soucis, vos chagrins d’amours, vos incertitudes et autres. Lady GaGa et ses danseurs/euses veulent s’y rendre. (On se demande quels soucis ils peuvent bien avoir: ils sont beaux, dansent divinement bien, ont des costumes extraordinaires avec des paillettes et ont la chance a parler à Lady GaGa). Ils ont une panne de voiture, se perdent en métro, se retrouvent dans un lieu lugubre. Puis elle fait face au Fame Monster toute seule puisque les autres l’abandonnent pour finalement finir au Monster Ball. 

 

Bref, un public chauffé à blanc. Il danse même pendant les coupures entre les chansons, qui sont parfois un peu longues, disent les langues de vipères. Je leur réponds: “Essayez de faire une tournée mondiale et tenir deux heures sur scène avec un album et demi!”  (Je précise que c’est quand même la seule artiste à avoir fait non pas une mais deux tournées internationales après un album et sa réédition). Surtout que souvent, elle pose sur scène avec ses danseurs pour nous donner l’occasion de la prendre en photo. Ce n’est pas Dorothée qui aurait fait cela pour son public!.. Après quelques blockbusters, elle nous livre un discours à fendre l’âme; elle nous remercie d'être là, d’avoir fait d’elle ce qu’elle est. Elle est belle, chante bien, est jeune, sait danser ET est modeste. Rayonnante, là, devant son piano, elle entame Speechless. Moment d’émotion intense. Silence totale dans le public, la température grimpe à cause des briquets qui vacillent (dont le mien, avec Marylin dessus). 

 

Elle joue avec son public, alternant les morceaux les plus connus avec les moins connus, les dance et les softs. Elle nous demande de tuer le Fame Monster, énorme piranha vilain, à coups de flashs d’appareil photos tout en chantant Papparazi. (nous fumes gâtés car nous avions eu droit au sang, comme sur MTV). Nous ne nous sommes pas fait prié. Il y avait à ce moment la, plus de flashs que de projecteurs. Puis, Alejandro, En décor, une fontaine sur laquelle une Vierge argentée trône.  Encore une fois, l’écran avec une vidéo d’elle. Sa voix en off, nous parlant, en musique de fond, les premières notes de Bad Romance. Puis, rien. Noir total... Murmures d’incompréhension quand soudain...

 

“Ma... Ma... Ma!..” ( Les projecteurs jaunes flashent au rythme des trois notes). Et là... Une vague, que dis-je, un tsunami de folles, hétéros, homos, vieux, jeunes, hommes, femmes, enfants, VIPs et j’en passe; TOUS l’accompagnant en hurlant les paroles de Poker Face. La chorégraphie du clip imité à la perfection par certains, la chorégraphie du clip imité par d’autres. Des larmes de joie, car étant portés par la Quête du Monster Ball, on avait mis cet opus - le single le plus vendu de 2009 dans le monde quand même - de coté pour attendre Bad Romance, le clip le plus vu sur Youtube, et qui a détenu, pendant un certain temps, le record de passage radio pour une chanson pop en une semaine aux États-Unis avant de se faire battre une semaine après son obtention par la chanson Tik Tok de Keisha (qui est ce, celle là?..) Puis, elle s’en va.

 

On attend, on se demande s’il y a un rappel ou non... “C’est obligé!.. Elle ne peut pas partir sans Bad Romance!..” disait une folle derrière, une pointe de panique commençant à paraitre dans la voix. Applaudissements, on entonne Bad Romance comme un charme, espérant que cela la fasse revenir. Ca marche. Les projecteurs se rallument, elle est là. Elle est arrivée au Monster Ball. Habillée en combinaison argentée, dans le fameux Monster Ball (la même qui était sur l’affiche du concert), les projecteurs à dominance rouge; c’était orgasmique. Une finale digne d’elle, à son image. 

 

Que des éloges entendues à la sortie. Les gens s’en allaient, les yeux brillants, le regard rêveur accentué par la douce chaleur de la nuit. Depuis, je suis fan et je l’assume...

 

 

NOTE DE L'AUTEUR : CET ARTICLE DATE DU PERMIER COCERT. DEPUIS, J'AI UN PEU CHANGE D'AVIS SUR SON TRAVAIL ! 



28/06/2012
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