Les Chroniques de Candy

XXXphobie

Il ne s’est jamais passé une semaine où je ne me suis pas fait traiter de “pédé” ou de “tapette”. Au début, lorsque j’étais encore jeune, belle et innocente (ça remonte), je croyais que les gens me complimentaient dans la rue, et je les remerciais. Mais ce n’est que récemment que j’ai su que c’étaient des insultes. Et là, incompréhension totale de ma part.

Moi je vois les gays, homos, pédés, tapettes, tapiaules et folles comme des gens biens. Ils sont cultivés, font attention à eux, s’habillent bien, sont gentils et serviables et aspirent à avoir l’élégance chaleureuse d’Audrey, le sex appeal de Marylin, la personnalité de Katharine, la beauté froide de Garbo, la folie de Bette, la silhouette de Grace, le félinité de Rita et la voix de Marlene. Qu’est ce qu’il y a de mal à cela ? Rien. Par contre, le contraire est grave. Des gens incultes, mal habillés (le terme est loin en dessous de la vérité), mal - voire pas - maquillés (si, si, je le jure), frustrés et ridicules, en d’autres mots, des hétéros. 

Ils sont donc très mal placés pour nous critiquer, mais par manque de discernement, ils se permettent de le faire quand même. Bon, on ne va pas leur en vouloir d’être comme ils sont. Comme nous, ils n’ont pas eu le choix. Ils sont nés comme ça, ce n’est pas de leur faute. Mais qu’ils gardent leurs rang ! 

Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela. La première, c’est la jalousie. Ils sont jaloux de nous car nous assumons ce que nous sommes, à contrario d’eux, qui sont souvent frustrés, psychologiquement et sexuellement. L’explication de cet état d’esprit affligé des mâles de cette race se trouve dans l’allure totalement insipide des filles hétéros, et vice versa. Une manante à Versailles avait dit, à propos de moi “Il est pire qu’une meuf.” Non, je suis MIEUX qu’une meuf. Comme je lui avais fait constater, j’assume ma part de féminité bien plus qu’elle. C’est précisément ce genre d’assurance qui les dérange. Autre fait qui les trouble, c’est que nous ne nous cadrons pas avec leurs normes. Mais eux, sont ils dans les nôtres ? Même pas de très loin par une nuit sans lune. Si le fait que nous n’ayons pas les mêmes habitudes et attitudes qu’eux - que Chanel nous en garde - fait d’eux des homophobes, alors, soyons aussi sectaires qu’eux ! Devenons hétérophobes ! 

L’hétérophobie un phénomène encore inexistant, ainsi, au moment où j’écris, “hétérophobie” est souligné en rouge, preuve que le dictionnaire ne le reconnait pas. Il serait temps que les homos se fassent respecter. Les enseignements de Gandhi sont certes louables, mais il y a des limites. Jusqu’à quand va-t-on ignorer les attaques homophobes ? Elles sont loin d’être des faits isolés; ce n’est pas parce que les médias n’en parlent pas que cela n’existe pas. Il est temps que nous montrions à ces sous-humains que nous savons nous défendre comme Bernadette dans Priscillia ou encore Lulabelle dans La Nouvelle Maude. Que se passerait-il si les pédales commençaient à casser la gueule à ces sous-êtres avec comme unique raison leur penchant sexuel déviant ? Est ce que ces gestes occuperont une ligne dans les faits divers, comme toutes les fois où les gays et les trans se font agresser, ou est ce que cela ferait les grands titres pendant des semaines ?

Quoi me dites vous ? Il ne faut pas mettre tous les hétéros dans le même panier, car ils ne sont pas tous semblables ? Rassurez vous, chez les pédés c’est pareil. Ils ne sont pas touts hétérophobes comme moi, il y en a qui aiment bien les hétéros. Ceux que j’ai nommé les collabos.