Les Chroniques de Candy

London's Calling

L’histoire tordue de la royauté anglaise mélangée aux intrigues politiques m’a toujours passionnées. Personnellement, j’ai commencé à m’y intéresser depuis que j’ai vu “Lion in Winter”, film sur le premier Plantagenet. C’est aussi depuis ce moment que j’ai adoptée Katharine Hepburn comme modèle dans la vie. Mais je me suis rendu compte que ce n’est pas uniquement les multiples mariages, complots et manigances qui donne à l’Angleterre ce petit charme ‘so british’. C’est un pays dans lequel on se sent bien.

 

Déjà, les gens sont polis. A la gare, je demande un petit renseignement, et le monsieur de la S.N.C.F de là bas se met en quatre pour me le donner, et me conseille le ticket le plus avantageux, ainsi que les places à visiter et les heures pour y aller. Le chemin vers l’hôtel ressemble à Disneyland : des bâtiments en briques rouges, des bâtiments en pierre et d’autres en béton. Un décor qui donne envie d’écouter Barbara Streisand tout en courant au ralenti dans un pré avec des amis vêtus de blanc. Malgré le froid, je me sentais déjà amoureuse de cette ville dont j’ai tant entendu parler pendant mes trois ans de licence. Aussi, être dans le pays où se passe My Fair Lady et Being Julia m’excitait autant que de voir les Audrey Hepburn et Annette Bening. Ce qui donne son charme à la ville, c’est la manière dont elle est construite. On a l’impression que rien n’a été planifié, que tout a été rajouté pour satisfaire un besoin précis. Ce qui fait que la ville est remplie de recoins, cours, places, coupe gorges  Sweeny Todd-ien et ruelles improbables qui abritent des boutiques tout aussi improbable. 

 

On ne peut pas faire dix mètres à Londres sans tomber sur un lieu chargé d’histoire. J’ai commencé ma tournée par la Westminster Abbey, la plus vieille église du pays, là ou pratiquement tous les monarques Britishs ont été couronnés, là où ils se sont mariés, là où ils sont enterrés, et surtout, là où William et Kate se sont dit oui. La Cathédrale est à l’image de la ville : un bordel sans nom, mais tellement agréable. Des chapelles ont été rajoutées un peu partout aléatoirement, au gré des besoins : a la mort d’un roi, d’une princesse, d’un notable, d’un membre du clergé, d’un écrivain. Il est aussi intéressant de noter les rivalités : qui construira un tombeau plus grandiose pour sa mère ou son épouse (notamment Elizabeth I V/S Mary-Massacre-A-La-Tronçonneuse, comme on l’appelait en cours). Chaque nom m’évoquait un incident, une période, une révolte, un compromis, une reine. Un grand moment de bonheur. Je me voyais bien dans cette salle, assistant à un concert de Haendel entouré de Ladies et autres Lords venus pour un mariage royal. Autre lieu historique est le Tower Hill. Le premier château médiéval inauguré en 1078. Une bâtisse imposante, avec quatre tours, et des dépendances dont la Queen’s House, là où Anne Boleyn fut enfermée avant d’être décapitée. Mais l’attraction principale de la Tower est les joyaux de la couronne. Les couronnes des monarques, leurs sceptres et leurs globes. La couronne de la Reine Mère alcoolique montée du Kohinoor m’a donné une soudaine envie d’être Impératrice. Un Yeoman (ancien militaire de sa Majesté), qui était plus comédien qu’autre chose, nous a fait une petite explication des lieux: les personnalités qui y ont été décapités (seulement dix, contrairement à la légende urbaine. Tous les autres ont été assassinés.) Saviez vous que si vous étiez un proche du roi, vous auriez droit à une décapitation privée ? Les joies de la noblesse…

 

Les musées sont tout aussi intéressants. Déjà, l‘entrée est gratuite pour la plupart d’entre eux. Les audio guides sont assez bien faits. Malgré la nuée de gosses bruyants, déambuler dans les mêmes couloirs où St. Trinians a été tourné a donné un autre sens à ma vie. A la Victoria & Albert, le grandiose de la vie royale est détaillé : un sceau à vin en argent qui fait plus de cent litres, des couverts en or massif. Et oui, ils laissaient la porcelaine aux pauvresses. Mais ce n’était pas tout : il y avait la loge de la Princess of Pop Kylie qui était reconstitué. Une bande de folles étaient en extase devant, alors que quelques grosses essaient bruyamment des costumes Empire juste derrière. Il y avait aussi une robe de Joan Rhodes qui était exposé à côté des tenues de théâtre classiques. Quand je vous dis que la présentation est à l’image de leurs jardins... Pour les incultes, ils ont aussi pris la peine de détailler toutes les pierres précieuses qui existent dans la salle où il y a une rétrospective de bijoux de l’ère des pharaons jusqu’à présent. Et on ne peut nier que dans les années 1870 à 1960, ils savaient ce que c’était que l’élégance !

 

Et non, il ne pleut pas tout le temps en Angleterre, mes chéries…

 

 



28/06/2012
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